lundi 8 septembre 2008


26ème Anniversaire de l'Udps - Beltchika Kalubye - "il est plus que temps de changer la gestion calamiteuse de la RDC"

16 Février 2008Kinshasa

L'Union pour la Démocratie et le Progrès sociale (UDPS), a célébré hier le 26ème anniversaire de sa création au cours d'une cérémonie organisée au Quartier Général provisoire du parti se trouvant sur l'avenue Cardinal Malula, au quartier Righini, dans la commune de Lemba. Tous les cadres du parti, dont les membres du Comité National, les membres du Secrétariat National, les membres des bureaux des Fédérations (sections et cellules), les Cofondateurs pionniers et avant-gardistes, les membres d'honneur et d'élite, les membres des cercles de réflexion, tous ont marqué de leur présence cette cérémonie haute en couleur.Une célébration eucharistique a été organisée pour la circonstance par les membres du Comité Organisateur du 1er congrès. L'officiant du jour, l'Abbé François Katay, Prêtre du diocèse de Mbuji-Mayi a convié les militants de l'UDPS de rendre grâce à Dieu Tout Puissant pour les 26 ans du parti et pour son soutien inconditionnel dans ce combat de la lutte pour la démocratie. Dans son homélie tirée de l'évangile de Saint Luc, le serviteur de Dieu a comparé la lutte de l'UDPS à celle de Jésus, où il n'avait rien volé, ni non plus tué, mais il était persécuté sur la croix. C'est parce qu'il s'était attaqué aux inattaquables. L'UDPS s'inscrit dans cette logique, car elle est entrain de revendiquer le droit de l'homme et la liberté d'opinion. Après cette messe qui a été agrémentée par un groupe folklorique avec des chansons en Tshiluba, le 1er vice-président du comité organisateur du 1er congrès de l'UDPS, Exécutif du parti, M. Beltchika Kalubye François Xavier a prononcé le discours pour cette circonstance. Dans son mot, l'orateur a comparé l'histoire de son parti à celle du pays. Il a indiqué qu'il est plus que temps de changer la gestion calamiteuse di pays. La manifestation s'est clôturée par la signature du protocole d'accord entre le parti et le club des membres d'honneur et d'Elite. Ce protocole d'accord a été piloté par l'Assistant du Président National, M. Aka Mantsia.Voici par ailleurs l'intégralité du Discours de circonstance du 1er vice-président du comité organisateur du 1er congrès de l'UDPS Exécutif du parti, M. Beltchika Kalubye François Xavier.Union Pour la Démocratie et le Progrès Social Comité Organisateur du 1er Congrès de l'UDPS, Exécutif du PartiAdresse du 1er Vice-président du Comité Organisateur du 1er Congrès de l'UDPS, Exécutif du Parti à l'Occasion du 26ème Anniversaire du PartiCamarades Combattantes et Combattantes Membres du Collège des Fondateurs,Camarades Combattantes et Combattantes Membres des Organes Centraux ;Distingués invités,Combattantes et Combattantes Membres des Organes de base ;Quinze février 1982, quinze février 2008, cela fait 26 ans, jour pour, depuis qu'une poignée de compatriotes courageux et déterminés avaient pris, au péril de leurs vies, la décision risquée de braver la dictature monolithique de Monsieur Mobutu, l'une des plus féroces et des plus sanguinaires de notre temps, en créant un deuxième parti politique : l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, «UDPS », en sigle.L'histoire retiendra qu'en dépit de la répression multiforme qui s'était abattue sur les dignes fils du pays à travers des relégations, mises en résidences surveillées, bannissements, tortures physiques et morales, etc., ils ont consacré la rupture avec le régime à parti unique, le Mouvement Populaire de la Révolution, « Parti État ».Leçon à tirer pour la postéritéDans une analyse sans complaisance de la situation chaotique dans laquelle la gestion calamiteuse de feu le Président Mobutu avait plongé le pays, analyse contenue dans la très célèbre lettre « des treize parlementaires » appelée aussi « lettre de 52 pages », datée de 1980, prélude à la création de l'Udps, et base doctrinale de son projet de société, les pères fondateurs ont légué à la postérité, un véritable testament de courage, du sens du devoir, mais aussi du sens élevé du patriotisme et de l'intérêt général.L'objectif assigné à l'Udps par ses Fondateurs était de transformer le Congo, de la dictature avilissante qui l'avait précipité à la régression économique catastrophique, à la clochardisation et à la paupérisation généralisée de ses citoyens, en un pays démocratique, respectueux des libertés et des droits fondamentaux, à même d'assurer le progrès social de ses populations, à travers la justice distributive sous tendue par la bonne gouvernance. Bref, en un Etat de droit.La décente aux enfers et le désenchantement du peupleMais que remarque-t-on 26 ans après ? Si le combat de l'Udps avait abouti à l'avènement du multipartisme politique le 24 avril 1990, qui continue son bonhomme de chemin, en dépit des tentatives de sa remise en cause par les autorités de l'AFDL dont le pouvoir actuel est l'émanation, force est de constater que les congolais qui avaient fondé tout leur espoir en la démocratie, sont en train de décanter, tant il est vrai que le bout de tunnel s'éloigne chaque jour qui passe.Aussi, dans la quasi-totalité des secteurs de la vie nationale, les maux décrits il y a 26 ans, sont-ils encore vivaces, pire, ils se sont amplifiés dans le bien domaines. Nous citerons à titre indicatif, les quelques exemples suivants ;En 1980, les Fondateurs de l'Udps ont dénoncé le clientélisme, le népotisme, le trafic d'influence, e tribalisme, la concussion comme mode de gestion. Aujourd'hui, sous la bannière de la démocratie juridique, formelle et de façade, les choses se passent comme dans le vieux temps du mobutisme et sa réplique, l'AFDL.L'appartenance à telle autre province donne des arguments suffisants à certaines personnalités d'être intouchables. On l'a expérimenté dans l'affaire KAHEMBA, dans celle du crach de Kingasani ou face au démon de la xénophobie réveillé ostensiblement au Katanga.A l'époque, les Fondateurs de l'Udps ont fustigé les factures fantaisistes de la SNEL et de la REGIDESO, ce phénomène perdure jusqu'à ce jour. Mais plus grave, l'eau et l'électricité sont devenues des denrées rares dont les pauvres abonnées ont perdu l'habitude, pendant qu'ils continuent à être facturés pour les consommations fictives.La SNEL, plus particulièrement, a prêté à société congolaise une expression devenue célèbre et qui s'est étendue dans nos ménages. Il s'agit du fameux délestage pour désigner le « mono manger » dans le meilleur des cas, et « le repas à tour de rôle au sein d'une même famille », pour le reste. Ici aussi, la situation est pire qu'en 1982.Pendant que le pouvoir d'achat de la population ne fait que dégringoler, le prix des denrées alimentaires de base ne cesse de prendre l'ascenseur.Ainsi par exemple, un carton de chinchards appelés communément « MPIODI » qui coûtait 30 $US à la chute de Mobutu en mai 1997, revient au jour d'aujourd'hui à 70 $US. Un Sakombi de riz qui coûtait 80 FC en 2005 revient à 200 FC, un poulet poids 13 est passé de 1500 FC à 2400 FC, un poulet Poids 15 qui coûtait 1700 FC revient 3200 FC, une boîte de tomate est passée de 30 FC à 100 FC, un Ekolo de maïs est passé de 100 FC à 300 FC et celui de manioc de 100 FC à 250 FC, un bidon d'huile de table de 5 litres est passé de 2500 FC à 6500 FC, une botte de pondu qui foisonne sur toute l'étendue de la RD. Congo est passée de 50 FC à 500 FC etc, pour la même période.En son temps, les Fondateurs de l'UDPS avaient non seulement dénoncé le salaire de misère et de clochardisation des agents et fonctionnaires de l'État, des enseignants tant du primaire, du secondaire que du supérieur, des médecins et des paramédicaux, etc, mais aussi stigmatisé son écart entre ceux-ci et les détenteurs des fonctions politiques.Actuellement, un député national ou un sénateur qui a moins qu'un ministre, touche 4200 $US en plus d'autres avantages comme les pécules des vacances parlementaires, les véhicules prétendument acquis à crédit, les frais de mission contre 11,100 et 400 dollars respectivement pour un lieutenant colonel (ou Directeur) à la retraite, un professeur du secondaire et un professeur associé du supérieur en activité.Autrement dit, les émoluments d'un seul député national ou d'un sénateur, peuvent payer mensuellement trois établissements d'enseignement secondaire de 14 enseignants licenciés chacun ou 10 professeurs associés ou encore 381 lieutenant colonel retraités.Pendant ce temps, aux pauvres fonctionnaires discriminés selon qu'il travaille à Kinshasa ou à l'intérieur, on leur refuse l'application du Barème de «MBUDI» pourtant obtenu aux termes des laborieuses négociations acceptées et signées de commun accord par les deux parties.Comme à l'époque, notre peuple, la société civile et les milieux intellectuels avaient exprimé leur ras-le-bol à travers des grèves et prises de position. Signe de temps celles-ci ont repris de plus bel.Les exemples font légion. Aucun secteur de la vie nationale n'est épargné par la descente aux enfers. Les problèmes de l'éducation nationale avec la fameuse prise en charge des enseignants, des soins de santé, l'intolérance, les violations des droits de l'homme, l'insécurité grandissante, le terrorisme d'État, le manque de transport, l'insalubrité, la vie cher, le bradage du patrimoine national à travers les contrats léonins dans le secteur minier essentiellement, le chômage des nos jeunes diplômés de nos Universités et Instituts Supérieurs, etc., constituent, hélas, aujourd'hui plus qu'hier, les tristes réalités d'une gestion calamiteuse de ceux qui nous gouvernent.Les violations continuelles de la ConstitutionDans le projet de société de l'Udps, les fondateurs avaient fait de la primauté de la loi, du respect des textes et de lutte contre l'impunité, leur cheval de bataille. Mais que voyons-nous aujourd'hui ?Bien que la Constitution en vigueur ait été rédigée aux mépris des aspirations et des intérêts des Congolais, le minimum qu'on est en droit de demander au pouvoir qui en est l'émanation, est de la respecter, dès lors qu'elle a été promulguée. Malheureusement, celle-ci est constamment violée au sommet de l'Etat par les animateurs et les institutions censés la protéger.Il en est ainsi : du moratoire accordé aux députés nationaux, sénateurs et membres du Gouvernement détenteurs de la double nationalité et dont on ne parle plus, de la non reprise dans le budget 2008 de la clé de répartition de 40 % en faveur des provinces, de la mise à la retraite des hauts magistrats sans se référer au Conseil Supérieur de la Magistrature etc. Ce sont autant d'exemples qui placent notre pays parmi les non États, ou Républiques bananières.L'unité nationale, la paix, l'intégrité de nos frontières et de la souveraineté du Congo en tant que Nation, qui faisaient au moins la fierté du zaïrois de l'époque, appartiennent désormais au passé.Camarades Combattantes et Combattantes Membres du Collège des Fondateurs,Camarades Combattantes et Combattantes Membres des Organes Centraux ;Distingués invités,Combattantes et Combattantes Membres des Organes de base ;Quand l'Udps rappelle régulièrement que malgré les pseudo élections, les institutions en place naviguent à vue sans projection de l'avenir, sont illégitime et gardent leur connotation AFDL, il ne s'agit pas d'une vue d'esprit.En effet, l'action d'incorporation dans les FARDC des chefs de différentes milices armées, notoirement connus en tant qu'auteurs des graves violations des droits de l'homme avec leur nomination à des grades élevés comme gage de la réconciliation nationale, par exemple, suivie aussitôt de leur mise à la disposition de la Cour Pénal Internationale, est une incohérence aux conséquences imprévisibles pour la sécurité du Congo.S'agissant de l'absence de légitimité, il faut souligner qu'un pouvoir légitime est fort et stable car il tire ces deux attributs de son acceptation par tous y compris par ceux qui ne partagent pas la même opinion avec ses animateurs.Or, en organisant la conférence sur la paix à Goma, une question qui était censée avoir été vidée par le Dialogue inter congolais, en Afrique du Sud, le pouvoir en place a reconnu qu'il était faible donc illégitime pour assurer son autorité sur l'ensemble du Congo.Il n'est pas superflu, de rappeler ici que les frontières du Congo sont devenues son seulement poreuses, mais des pans entiers de notre territoire national sont occupés par des étrangers et des hors la loi et échappent complètement au contrôle du Gouvernement.Par ailleurs, cette conférence est entachée d'illégitimité dans son organisation dès lors qu'elle a été ouverte par un Ministre au nom du Président de la République, alors que les chefs des institutions parlement et, Cours et Tribunaux y étaient conviés.Bien plus, en s'engagent à ne plus soutenir les milices armées, le pouvoir s'est totalement discrédité parce que implicitement, il reconnaît qu'après les élections, il a gardé ses réflexes d'AFDL et continue de soutenir des groupes armés alors que les instruments officiels de défense et de sécurité de l'État existent. La communauté internationale doit donc prendre acte de ce constat d'illégitimité et en tirer toutes les conséquences.La Démocratie de façade et la gestion du pays par défi.Camarades Combattantes et Combattantes Membres du Collège des Fondateurs,Camarades Combattantes et Combattantes Membres des Organes Centraux ;Distingués invités,Combattantes et Combattantes Membres des Organes de base ;En se battant pour le pluralisme politique les pères fondateurs de l'Udps ont inscrit en lettres d'or leur volonté de voir désormais le pouvoir de l'État émaner du peuple, c'est - à dire, à travers les urnes aux termes des élections réellement libres, démocratiques, transparentes et ouvertes à tous.Malheureusement, du fait de l'exécution et des fraudes avérées qui ont influencé les résultats dans le but inavoué de légitimer le pouvoir AFDL acquis par les armes, les élection de 2006 n'ont pas apporté les solutions qu'on attendaient d'elles, notamment la paix, la réconciliation nationale et la légitimité du pouvoir. Dès lors, la primauté d'accéder au pouvoir donnée aux belligérant aux détriment des forces démocratiques pour, semble-t-il mettre fin à la guerre, les contraintes du temps et du coût élevé évoqués par la communauté internationale qui avait financé et parrainé les fameuses élections ne e justifiant plus, l'UDPS pense qu'il est que temps de changer la gestion calamiteuse du pays. Les élections locales et municipale projetées sont à ce titre, le point de départ d'un processus devant aboutir à l'organisation d'un scrutin crédible convenu en Afrique du Sud afin d'introduire la bonne gouvernance. Dores et déjà, l'UDPS invite la communauté internationale à œuvrer en faveur des correctifs nécessaires à l'organisations d'un scrutin crédible réellement démocratique, libre, transparent et ouvert à tous, notamment grâce à la réalisation des opération préélectorales dont le recensement de la population, l'identification des nationaux et l'établissement d'un fichier électoral fiable. La crédibilité dépend aussi et surtout, de l'implication des principes forces politique dans les rouages du pouvoir organisateurConclusionCamarades combattantes et combattants membres du collège des fondateurs, camarades combattantes et combattants Membres de Organes Centraux ; distingués invités, combattantes et combattants membres des organes de base ;Le défis auxquels le Congo fait face sont notamment : le défi sécuritaire vu sous l'angle de la défense du territoire, de la protection des citoyens et leurs biens contre les dangers externes et internes y compris l'aptitude et le défi du progrès social. Devant l'incapacité des autorités issues des prétendues élections à redresser une situation aussi angoissante, le Président National de l'UDPS Monsieur Etienne Tshisekedi wa Mulumba, a estimé que notre parti, en tant que seule alternative crédible pour y faire face avec succès dans l'intérêt du Congo et des Congolais, devrait opérer des mutations dans ses stratégies et dans son principal objectif. Il avait pour cela initié et mis en place une commission de réformes des statuts de l'UDPS ; puis, convoqué le 1èr Congrès du Parti dont les préparatifs vont bon train et enfin, lancé la compagne de collecte des fonds. C'est pourquoi, comme l'a pertinemment dit le Président National en lançant la compagne de la vente de Carte Spéciale 1èr Congrès, de la Carte de Soutien et de la collecte des Fonds pour la contribution populaire, le Congrès de l'UDPS et le congrès du peuple Congolais. Il est donc clair que ceux qui se disent membres de l'UDPS et font campagne systématique pour faire échouer la tenue de ce Congrès tout en prétendant soutenir le Président Tshisekedi, sont en réalité les ennemis du peuple Congolais, au Service du pouvoir pour lequel ils exécutent leur sale besogne. Voilà pourquoi, au nom du Président National, Chef du Parti, son Excellence Monsieur Etienne Tshiekedi wa mulumba et à celui du Comité organisateur du 1èr Congrès de l'UDPS, nous appelons les combattantes et combattants à serrer les rangs et à participer massivement à la collecte des fonds pour la tenue réussie de ce forum. Cet appel, nous le réitérons aussi à tous les Congolais de bonne volonté qui n'ont pas oublié les bienfaits de la lutte de l'UDPS pour l'avènement de la démocratie et de l'État de droit dans notre pays.Nous vous remercions pour votre bonne attentionFait à Kinshasa, le 15 février 2008BELTECHIKA KALUBYE François Xavier
Pièces jointes
Le secrétaire Général adjoint , Le camarade Modeste Sadiki est le camarade fondateur , Raymond Mukoka
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